Samedi 4 juin 2016
Triathlon des Lacs à Lusigny sur Barse (Aube)
Le jour J : la pression monte
Déjà qu’en arrivant nous nous trompons de lieu…on nous signale que c’est de l’autre côté du lac …
A la vue de l’enfilade de voitures garés sur le bas-côté…c’est bon nous sommes arrivés à l’heure et rassurés d’avoir trouvé le lieu…nous apercevons des amis, quelques blagues, quelques conseils pour rompre l’inquiétude et le stress…
Dans le parc à vélo, nous sommes un peu perdus. David aide Richard pour les conseils et la mise en place de la combinaison. Nous installons nos affaires sans trop savoir si c’est la bonne façon.
Débriefing de notre distance S (700m natation, 25km vélo, 5km CAP)…je ne me sens pas à ma place…je réalise que ce n’est pas le triathlon découverte du lac du der, là il y a foule !
La natation : chacun pour soi
Sur la ligne de départ, sourire crispé…mélange d’inquiétude et d’euphorie…
Tout le monde se ressemble : combi, bonnet jaune, lunette…je me sens seule sur cette berge malgré ce monde qui m’entoure.
Top départ, l’eau froide me saisit, je commence à nager près de la ligne d’eau pour me rassurer…je laisse le groupe partir et me retrouve en dernière position (comme mon pronostic). Impossible de nager le crawl, j’ai eu un blocage, comme si je ne connaissais plus les mouvements, et surtout je n’arrivais pas à mettre la tête sous l’eau. Jusqu’à la 1ere bouée, j’ai nagé en brasse « mémère » puis je me suis fait violence pour faire la brasse coulée. Je remonte une fille mais elle me redouble sur la dernière ligne en faisant du dos crawlé, elle a réussi à prendre une bonne trajectoire, moi je suis perdu sans ma ligne d’eau.
J’aperçois la berge, hâte d’arriver, j’ai les pieds gelés, le groupe d’hommes m’envahit, bousculade, frayeur, mon angoisse est au maximum. A la sortie de l’eau, je suis épuisée mais tente de courir. Je suis un groupe d’athlètes, je les vois retirer leur combi…je fais de même…
Le vélo : une bonne sensation
Quand je rentre dans le parc à vélo, je recherche mon emplacement. J’hésite une fraction de seconde de continuer l’aventure.
Casque et dossard en place c’est parti !
Mouliner, mouliner (je repense aux conseils du stage tri féminin). Ma motivation : rattraper le maximum de filles. Ma hantise : tomber ou crever. Au bout de 20 minutes, je commence à trouver du plaisir même si mes doigts de pieds se raidient dans ma chaussure et me pose des tas de questions : où j’en suis dans les kms ? où est l’arrivée ?
Dans les virages, je freine. Dans les côtes et lignes droites, je regarde les cadrans des autres cyclistes et tente de copier.
A la vue des voitures garés sur le bas-côté ; c’est la délivrance, je sens que la ligne d’arrivée est proche, j’ai hâte de descendre du vélo, j’en profite pour doubler encore une fille.
Je prends le soin de respecter les consignes, pour éviter toutes pénalités, et descend du vélo à l’endroit demandé…la sensation dans les jambes ne me plaît pas, je n’arrive plus à courir.
La course à pied : l’épreuve que j’attendais…
Je me sens comme un pantin désarticulé. Au bout d’un km, j’ai un point de côté, une déception m’envahit. Au bout du 2500m je retrouve mon souffle CAP et mes jambes pour mon plus grand bonheur ! Allez c’est parti plus rien ne peut m’arrêter et je dévore les concurrents au passage.
En conclusion :
Prévoir caisse pour les affaires de transition.
Aller nager avant le départ.
Ravie d’avoir pu faire les 700m natation, je craignais ne pas survivre sans mes arrêts tous les 25m !je m’accroche tellement au chiffre 25 que je termine en 25 min lol
N’ayant aucun entrainement de vélo, ne connaissant pas le vélo, je suis ravie de mettre bien sorti sur la course : 55min ;
23min 50 sur la course à pied, le pantin désarticulé s’en sort bien, surtout que je ne voulais pas non plus me griller pour le lendemain (championnat de la Marne Piste)
Une belle expérience que je renouvellerai. Mais avant ça je dois prendre confiance dans l’eau, en m’entrainant dans un lac et dans la Marne.
Je remercie le club triathlon d’Épernay pour sa solidarité qui m’a permis avec mon conjoint de participer à ce triathlon dans de bonnes conditions : et oui sans les accessoires indispensables : combinaisons et vélo nous n’aurions pas pu devenir triathlètes !
Merci Bérengère, Cyrille, Benoît et Jean-Noël !
Nous remercions également :
- l’organisation et les bénévoles.
- Les ami(e)s qui nous ont encouragés et conseillés.
- Angélique H. pour les photos souvenirs
Magnifique !
Superbes images et expériences, cela me rajeuni…
Vous ayant vu à la piscine avant de lire cela, je comprends mieux les réflexions des uns et des autres.
Amusez vous toujours autant, travaillez l’angoisse de l’eau comme Fanny et même en n’étant pas un grand nageur, vous apprécierez de plus en plus la partie natation !
Pour moi ce n’était pas le premier mais mon deuxième triathlon. Et comme les premières expériences ne laissent pas toujours de supers souvenirs, je suis arrivée à Lusigny avec un sourire plus que discret ….. j’avais le trouillomètre à zéro et la seule chose qui me semblait être au top chez moi c’était mon taux de stress !
Finalement après une mise à l’eau vivifiante, le top départ est donné et je me suis concentrée sur ma respiration et sur le « Bien Nager » de Daniel … ça a fonctionné cette fois, je ne me suis pas asphyxiée … Youpi Tra La La !!!!
En vélo, le circuit à plat m’a bien aidé, j’ai même explosé ma moyenne! (bon d’accord elle est 10 km/h en dessous de celle de Christophe …. mais c’est pas grave je suis contente quand même !!!)
Et pour ce qui est de la course à pied il n’y a pas eu de miracle, il va vraiment falloir que je m’y mette.
Cette fois c’est sûr je me suis régalée et c’est aussi grâce à vous qui m’avez encouragée pendant ce triathlon.
Merci beaucoup et RDV au prochain avec le sourire !!!!!
J’adore ton texte Séverine ! Bravoooo !