Adrien PASCAL, Christophe CONGIUSTI et Raynald BRISSON, tous les trois forfait pour blessure en course à pied, il ne restait plus que notre doyen Jean-Claude PAROLI pour s’aligner au départ des Championnats de France longue distance de Douai !
Au programme 10km à pied, 80km de vélo puis de nouveau 10km à pied, autant dire une fioriture pour Jean-Claude, ultra-trailer aguerri a courir pendant des heures voir des jours.
Arrivée à Douai samedi avant midi à l’hôtel situé à 3′ à pied du parc des expositions (du coup la voiture ne bougera pas de l’hôtel). Visite de Douai, belle ville du Nord et retrait des dossards en fin d’après-midi.
Reconnaissance du parcours vélo en voiture….désespérément plat (pour moi mais pas pour les rouleurs), beaucoup de ronds-points dans Douai et de dangereuses bordures continues en béton pour matérialiser la piste cyclable et les bus. Ensuite routes de campagne en bon état (ou presque) et beaucoup de changements de direction dans les villages.
Le seul dénivelé se trouve dans un village (Mons en Pévèle). Une montée d’un côté, descente de l’autre, puis 2 à 3km , demi-tour et rebelote pour la remontée et descente, ce qui fait 4 petites côtes de 80m+ en tout.
La nuit, il pleut mais pas le matin pour les 1ers 10km à pied (petite bruine uniquement) mais à peine 9° et du vent.
Je chausse ma tri fonction que je complète avec un tenue légère d’été. Pour le vélo, je prévois un coupe-vent, mais l’arbitre du parc me dit que pour le championnat de France, il faut impérativement la tenue du club. Bien embêté, je pars léger, pas le choix !
Les autres ont soit un coupe-vent club ou un coupe-vent transparent. Je décide de prendre mon coupe-vent dans la poche en cas de crevaison, chute ou incident. Malgré tout, j’ai vu des cyclistes avec des coupe-vent basiques, ils n’ont pas été sanctionnés pour autant !! Tolérance au vu des conditions ??
La course à pied va bien se passer sur un beau circuit nature de 5km dans un parc de loisir, autour d’un grand plan d’eau et forêt majoritairement sur chemins.
42’23 » et 201ème/268… c’est bien, mais on voit de suite le niveau devant, beaucoup auraient gagné le 10km d’Epernay. D’ailleurs Alex d’ORIA du TOS (3ème de l’épreuve a gagné les 10km d’Epernay il y a 3ans et le duathlon de Sillery dimanche dernier). C’est vraiment un gars très sympa qui n’est pas avare de conseils, il est venu m’aborder à l’échauffement. Je le connais par l’intermédiaire de Laurent NOEL son entraineur, ami de longue date avec Florent. Il m’a dit que pour lui ce duathlon n’était pas si facile, pour les rouleurs, c’est à fond tout le temps, peu de passages de récup et la 2ème course à pied est de fait difficile, il termine 3ème, il s’en est bien sorti !
Départ vélo et début de la pluie qui va s’intensifier au fil des heures, départ avec le vent qui ne va pas non plus nous quitter, pas de rafales, mais continu.
Prudence jusqu’à la sortie de la ville, ronds-points, bordures béton et circulation automobile. De plus j’ai été obligé d’enlever mes lunettes de vue, chose que je n’ai jamais fait depuis l’âge de 5 ans (sauf la nuit). C’est handicapant pour moi, mais mieux que les doubles verres avec la pluie battante (je n’ai jamais ce problème en trail grâce à la casquette).
Malgré tout le vélo se passe bien. Je reprends beaucoup de coureurs. C’est la 1ère fois que je roule sous la pluie si longtemps (sauf au duathlon de Sézanne) et je suis très prudent dans les virages. Il y aura beaucoup de chutes, la plupart sans conséquence, mais au moins un dans l’ambulance, celui que Monique a relevé dans un des derniers rond-point (+13% d’abandons c’est beaucoup sur ces épreuves plutôt courtes).
J’ai fait le vélo avec le nouveau champion de France V6 , on sort presque ensemble en course à pied, du moins on a fait le yoyo. Les 4 côtes, ce n’était pas pour lui, je prenais une bonne avance mais il me rejoignait dans les passages plus « techniques », pour me lâcher dans les 15 derniers km, avec la « tremblote », trempé jusqu’aux os. J’ai d’ailleurs perdu un bidon qui m’a glissé des mains. Je vais aussi me faire doubler et fait quand même le 176ème temps malgré un parcours qui n’était pas à mon avantage.
Le 2ème V6 arrive 2′ environ devant nous en 1ère cap (il vaut 38′ sur 10km!!) mais il met environ 2′ de plus que moi en vélo. Du coup un peu de regret quand même.
Je rentre comme je peux, visant les trajectoires jusqu’à la transition, ou un bénévole m’enlève mon casque et me mets mes chaussures n’ y arrivant pas moi-même, ce qui aurait dû me valoir une disqualification ! Tolérance ?!
J’essaie de repartir en grelotant à 2 à l’heure comme on dit, mais au bout d’1 km 1/2 km, ça ne veut plus, je suis transi et tremble de partout, arrêt et retour au vestiaire. Monique va me déshabiller complètement comme un gamin car je n’y arrive pas moi-même et me rhabiller de sec. Il me faudra presque un heure pour me réchauffer dans la salle de soins.
Puis ça va aller beaucoup mieux, presque surpris même. Pas de problème physique, quasi en forme, retour sur Epernay sans problème et une bonne omelette à l’arrivée.
Au final, pas déçu, expérience positive. Pour un 1er L ça m’a beaucoup plu malgré, des conditions et circonstances qui ne m’ont pas été favorables. Participer avec du haut niveau, ça m’a permis de me situer, je ne retiens que le positif, il y en aura d’autres, maintenant place aux trails et ultra trails d’été.
Jean-Claude PAROLI
Bravo JC ! Très beau récit qui démontre les conditions difficiles de cette épreuve.
Une expérience de plus parmi tes nombreux périples !